Colloquium "risk & perception of natural hazards" | 20-23 mai 2016

L’idée de ce colloque "Risques et perception des aléas naturels : Regards croisés des sciences de la terre et des sciences humaines" est née de 2 projets de géosciences sur le volcan Merapi (Indonésie) : (1) DOMERAPI qui se focalise sur les processus éruptifs avec une approche pluridisciplinaire géologique et géophysique ; (2) SEDIMER -financé par AXA- qui s’attache d’une part à une compréhension des processus physiques des épisodes de lahars et à leurs conséquences, d’autre part, à l’obtention de résultats directement exploitables par les autorités locales pour les plans d’occupation des sols et les dispositifs d’évacuation d’urgence.

Ce colloque a pour but d’offrir un espace de rencontre entre différentes disciplines scientifiques qui accordent un intérêt aux phénomènes telluriques et à leurs impacts sur les sociétés humaines. L’un des objectifs est de s’interroger sur la diversité des perceptions des aléas naturels et des risques qui y sont liés, mais également à s’arrêter de manière réflexive sur la façon dont les disciplines dans lesquelles s’inscrivent les travaux des participants tendent elles-aussi à façonner des points de vue, des savoirs et des connaissances spécifiques en rapport avec le phénomène étudié. Un autre objectif du colloque sera de proposer des moyens d’améliorer la communication entre l’observatoire géophysique et les personnes vivant dans les zones de forte vulnérabilité et de valoriser cet échange dans des buts scientifiques et de surveillance en faisant appel à une participation des communautés locales. Une approche est la mise en relation des capteurs physiques et capteurs « humains ». Les instruments géophysiques fournissent des observations dont on peut déduire des paramètres physiques, tels le taux de sismicité, l’énergie sismique, le taux de déformation, la composition et le flux de gaz, l’énergie thermique... Les observations humaines peuvent fournir des informations telles l’épaisseur des cendres en un point donné, la hauteur de colonne éruptive, l’intensité acoustique des explosions, les séismes ressentis, la perception de gaz, le comportement des animaux, etc. Ceci devrait permettre de disposer d’informations dynamiques géospatialisées dans le cas d’événements volcaniques spécifiques, explosions phéatiques, chutes de blocs ou de parois, fortes émissions de gaz, lahars, et phénomènes éruptifs, croissance de dôme, coulées pyroclastiques, explosions magmatiques, panaches de cendres, etc.

Organisé en partenariat avec l’UGM, l’IRD, l’IrAsia, le CVGHM, le LabEx OSUG@2020, DOMERAPI et VELI, le colloque se déroule du 20 au 23 mai 2016 à Yogyakarta à l’Université Radjah Mada.

Programme

Updated on 5 juillet 2018