CNAP | Concours 2024

Les Concours CNAP 2024 sont ouverts dans trois sections :

  • Astronomie : 3 postes d’astronomes, 1 poste d’astronomes-Adjoints
    et 3 postes d’Astronomes Adjoints susceptibles d’être vacants - date limite 29/01
  • Terre Interne : 1 poste de Physicien·ne·s, 1 poste de Physicien·ne·s-Adjoint·e·s et 1 poste de Physicien Adjoint susceptible d’être vacant - date limite 20/02
  • Surfaces Continentales, Océan, Atmosphère : 1 poste de Physicien·ne·s et 1 poste de Physicien Adjoint susceptible d’être vacant - date limite 28/02

De plus amples informations seront disponibles sur le site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Tâches de service : les besoins de l’OSUG pour les concours CNAP 2024 sont détaillés ci-dessous pour chacune des deux sections. Les candidats sont invités à prendre contact avec les responsables de service, les directions des laboratoires concernés et la direction de l’OSUG durant la préparation de leur dossier. Il est recommandé de bien prendre connaissance des services labellisés par l’INSU (voir les pages de l’INSU et la Base de Données Nationale).

Enseignement : les personnels CNAP de l’OSUG effectuent leur service d’enseignement au sein de diverses mentions et parcours proposés par l’Université Grenoble Alpes, en particulier dans les domaines de la Physique, des Sciences de la Terre et de l’Environnement. Ils contribuent également à des activités de diffusion des connaissances reconnues dans leur service.

Section Astronomie

L’OSUG a la responsabilité de trois services ANO-5 qui s’appuient sur son centre d’expertise régional OSUG-DC. Le développement de ces services (SSHADE-F, JMMC/MOIO, HC-DC) est une priorité. En particulier, la majeure partie du service SSHADE-F repose sur un DR CNRS dont le départ à la retraite se profile d’ici 3 ans. L’attention croissante portée aux données nécessite de maintenir le haut niveau d’expertise acquis et une capacité d’évolution sur SSHADE-F, notamment en lien avec l’IR RéGEF.

  • SSHADE-F (ANO-5) : Ce service de bases de données en spectroscopie des solides, mis en ligne en 2018 (spectra) et 2021 (bandlist) regroupe 30 groupes de 16 pays (infrastructure européenne). La tâche de service vise à : 1) développer et alimenter la nouvelle "liste de bandes des solides" et alimenter SSHADE en données fondamentales communes à l’ensemble des bases, 2) Contribuer à l’amélioration et l’extension des modèles de données et interfaces et 3) Concevoir des outils d’analyse des données pour les utilisateurs.
  • Pôle JMMC, MOIO (ANO-5) : Responsabilité des bases de données du JMMC, au coeur de l’écosystème de logiciels que nous développons, avec une priorité sur la curation. Le nombre d’instruments, la multiplication des grands programmes et la réduction systématique des données amènent des besoins importants en terme de gestion des données, d’interfaces avec l’ESO et le CDS.
  • HC-DC (ANO-5) : Centre de référence sur les données haut contraste, récemment élargi au-delà de SPHERE. La tâche de service porte sur le support au traitement des données et les actions qui permettront de mettre à disposition des données à valeurs ajoutées avec de nouveaux algorithmes.

Par ailleurs, l’IPAG conçoit et développe des instruments pour les grands observatoires.

  • E-ELT/HARMONI et E-ELT/MICADO-MAORY (ANO-2) : L’IPAG est impliqué depuis 20 ans dans la réalisation d’instruments haute résolution angulaire (p. ex. SPHERE). La tâche de service concerne la conception et l’intégration de sous-systèmes d’instruments 1ère génération ELT (MICADO-MAORY, HARMONI).
  • GRAVITY+ (ANO-2) : L’IPAG est impliqué dans le développement et la réalisation d’instruments pour l’interférométrie (NAOMI, GRAVITY+). La tâche de service concerne le suivi des performances et l’optimisation sur le ciel, en interaction forte avec le VLTI-Center.
  • CTA (ANO-2) : La tâche de service comprend la spécification, la caractérisation et la production des concentrateurs de lumière pour NectarCAM et le développement d’analyse de données spécifiques au Cherenkov.
  • IRAM (ANO-3) : Trois tâches de service sont très importantes pour l’IPAG : ALMA ARC-Node, NOEMA, et NIKA2. L’IPAG est un des grands utilisateurs français de ces trois facilités. L’OSUG a la responsabilité de ce service depuis le printemps 2023.

Enfin, l’IPAG participe à de grands relevés pour la discipline.

  • Gaia (ANO-4) : les prochains catalogues augmentent en taille et en complexité, avec l’ensemble des données à époque pour la DR4. Leur validation nécessite de nouveaux développements et une transmission d’expertise (retraite de la génération Hipparcos). En particulier, nous sommes intéressés par le croisement avec des données extérieures pour les exoplanètes.
  • SPIRou Legacy Survey (ANO-4) : : Le SLS (300 nuits sur 4 ans depuis 2019) inclut la réduction, l’analyse et le contrôle qualité des données, notamment à chaque nouvelle version du pipeline de réduction SPIRou, et l’archivage et la mise à la disposition des données via PolarBase.

Section Surfaces Continentales Océan Atmosphère

Nos besoins prioritaires en postes CNAP, section SCOA, concernent les tâches de service suivantes :

  • OHMCV / Draix-Bleone : L’observation des flux dissous aux exutoires des bassins versants permet de mieux comprendre le fonctionnement de la zone critique. Cela permet notamment de comparer les flux de subsurface résultat de l’altération biogéochimique aux flux particulaires issus de l’érosion mécanique à la surface et d’évaluer leurs trajectoires d’évolution sur le long terme. Cette stratégie d’observation couplée des flux dissous et particulaires est donc mise en œuvre dans plusieurs observatoires de l’IR OZCAR à des degrés divers. Pour les SNO Draix-Bléone et OHMCV, focalisés au départ sur les flux hydro-sédimentaires, les mesures des éléments dissous ont commencé à être mises en place ces dernières années (ions majeurs, éléments trace depuis 2017) en complément des variables labélisées mais sans personnel CNAP dédié.
    L’observatoire Draix Bléone est centré sur l’observation de l’érosion et des flux hydro-sédimentaires dans la zone critique, en particulier aux exutoires de bassins versants situés en contexte sédimentaire, montagneux et méditerranéen. Labellisé SNO en 2021, l’observatoire Draix Bléone ne comprend actuellement pas de personnel CNAP dédié.
    L’OHMCV s’intéresse à l’étude des phénomènes hydrométéorologiques, parfois extrêmes, affectant les régions méditerranéennes, en particulier les pluies intenses, les crues rapides et les transports de matières associés. Il dispose de 2 physiciens-adjoints travaillant respectivement sur les aspects météorologiques et sur l’accès aux données pour l’un, et sur les aspects hydrologiques et sédimentaires pour l’autre. La charge de travail associée à l’observation des flux dissous repose actuellement sur plusieurs personnes (dont le 2ème physicien-adjoint).
    L’expérience de ces dernières années a montré que la pérennité, la quantité des variables suivies et la qualité de ce type d’observation exigeant nécessite un suivi global par une personne dédiée car les personnes impliquées dans l’ensemble de la chaine de traitement sont nombreuses. Le recrutement d’un.e physicien.ne adjoint.e à l’OSUG permettrait d’assurer la gestion scientifique des variables hydrochimiques sur l’ensemble de la chaine de traitement comprenant les prélèvements de terrain, le conditionnement, le stockage, les analyses chimiques, les protocoles, la qualification, la mise en base et la diffusion des données et leur valorisation scientifique, et ce, sur les 2 SNO Draix-Bléone et OHMCV qui sont portés par l’OSUG.
  • ELMER/ICE : ELMER/ICE est un code de modélisation de l’écoulement des glaces, glaciers et calottes polaire. Il fédère aujourd’ hui une importante communauté d’utilisateurs partout dans le monde. La tâche d’observation s’inscrit dans le cadre des activités labellisées pour assurer le maintien du code, sa portabilité et sa diffusion auprès de la communauté des utilisateurs. D’autre part, un des enjeux pour les années à venir est le couplage du code aux modèles de Système Terre de la communauté Française, un.e Physicien.ne adjoint aurait un rôle moteur pour assurer le développement, l’optimisation et la diffusion des configurations opérationnelles intégrées à ces modèles. Dans ce cadre, il.elle aidera à définir les standards pour distribuer et archiver les sorties du modèle de glace.
  • GLACIOCLIM : A l’IGE/OSUG et dans le cadre de la labellisation du SNO GLACIOCLIM sur la période 2022-2026, la structuration des activités des observations en Antarctique (regroupement des programmes d’observations du bilan de masse glaciaire, de la météorologie, de la dynamique glaciaire et des processus du manteau neigeux), la nécessaire valorisation des produits issus de la modélisation sur ce continent ainsi qu’un renforcement de la visibilité à l’international (présence dans les instances mondiales (WGMS, GCW, SCAR…)) nécessitent l’implication très forte d’un.e Physicien.ne confirmé.e. pour mener ces missions très spécifiques.

Section Terre Interne

Nos besoins prioritaires en postes CNAP, section TI, concernent les tâches de service suivantes :

  • Sismob / RLBP et Centre de données RESIF : L’avènement des nouvelles technologies d’acquisition sismologique en réseau dense (nodes, fibre) a profondément transformé nos capacités d’imager et surveiller notre sous-sol en permettant de cartographier avec une précision inégalée des objets géologiques à risques tels que les volcans ou failles mais aussi la zone critique (aquifères, glaciers) et les régions d’intérêt pour les géo-ressources (e.g. géothermie). Le service national de prêt d’instruments sismologiques Sismob a par exemple quasiment doublé son nombre d’instruments en intégrant un réseau de 100 nodes venant de l’industrie en 2017. La quantité de données acquises a donc fortement augmenté ces dernières années, ce qui pose de nouveaux défis d’intégration et de distribution des données par RESIF. De plus, le développement de la technologie fibre optique/DAS en cours de maturation va encore transformer le domaine de la sismologie expérimentale avec la génération de volumes de données qui dépassent toutes les capacités actuelles de nos services en terme RH et matériel. L’infrastructure de recherche EMSO collecte déjà des données de fibre en Mer Ligure, tandis que le projet MARMOR intègre un dispositif fibre à Mayotte. Finalement, le centre de données RESIF ne cesse d’augmenter la diversité et la complexité de données intégrées et distribuées. Ces évolutions sont accompagnées par des changements profonds dans la vision nationale et internationale de la distribution de données, avec FAIRisation systématique des données et un haut niveau d’exigence de qualité des données et des services. L’ensemble de ces activités implique une interaction et coopération européenne et internationale croissante. Il est donc urgent de recruter un physicien adjoint pour piloter une partie de ces activités au sein du centre de données RESIF pour faire face à ces nouveaux défis. Il s’agit notamment de mieux contrôler la qualité des données et adapter les procédures pour intégrer des grands volumes de données de manière efficace. Tandis que des efforts majeurs sont attendus pour RESIF-SISMOB et les données fibres provenant d’instruments permanents et temporaires, le travail de la personne recrutée bénéficiera la distribution de données de tous les réseaux sismologiques français et notamment le RLBP, GEOSCOPE et RAP. En ce qui concerne le DAS/fibre optique, le candidat aura aussi de fortes interactions avec les équipes de Géoazur et IPGP qui opèrent (opèreront) les équipements fibre pour lequel il faut trouver des moyens de distribution des données efficaces à travers RESIF-SI et le centre de données RESIF.
  • RESIF-RENAG : L’OSUG-ISTerre est impliqué depuis plusieurs années dans le développement scientifique et technique de réseaux d’observation GNSS pour les mesures de déformation du sol, portés par le SNO RESIF-RENAG.
    L’OSUG souhaite recruter un·e physicien·ne adjoint·e dans le cadre du SNO RESIF-RENAG.
    L·a physicien·ne adjoint·e aura à sa charge d’assurer les mesures GNSS semi-permanentes effectuées dans le cadre du SNO RENAG. Il s’agit de maintenir des mesures régulières sur les réseaux d’observations semi-permanents rénovés ces dernières années dans les Alpes et les Pyrénées et de poursuivre leur développement. Les mesures semi-permanentes complémentent les mesures cGNSS et permettent une meilleure couverture du territoire et une meilleure réactivité en cas d’événement brutal localisé. Le chercheur CNAP sera chargé des liens avec les différents acteurs potentiellement impliqués dans ce travail, notamment l’IGN qui maintient un réseau dense de nivellement sur l’ensemble du territoire.

Mis à jour le 16 janvier 2024