Retour en images sur le Jour de la Nuit 2021

Tout le mois d’Octobre, les scientifiques de l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble (OSUG / UGA, CNRS, IRD, INRAE, Météo-France) participaient au mois de la nuit, un ensemble d’actions de sensibilisation aux enjeux du ciel étoilé et de la pollution lumineuse coordonné par la Grenoble Alpes Métropole, les parcs naturels régionaux du Vercors et de Chartreuse et l’Espace Belledonne en partenariat avec des associations (AurorAlpes, le GAD, la MJC Bulles d’Hères, FNE, l’ANPCEN, la LPO) et les collectivités.

En point d’orgue de cette mobilisation, la 13e édition du « Jour de la Nuit » coordonnée par l’association Agir pour l’environnement, s’est déroulée le samedi 9 octobre autour de ces thématiques et près de vingt-quatre communes volontaires ont procédé ce soir-là à l’extinction de leurs éclairages publics, partiellement ou totalement.




Pour ce grand événement, les astronomes de l’OSUG animaient des soirées à Laval en Belledonne, Venon, Sarcenas et Gières avec au programme balades nocturnes et veillées contées. Deux points de regroupements de télescopes avaient également été mis en place sur le site de la Bastille et sur la place centrale du Campus pour une nuit d’observation du ciel étoilé.

Ces manifestations ont attiré près de 300 personnes malgré la présence de nuages qui nous ont privé de l’observation directe des astres mais qui ont permis de mettre en évidence la pollution lumineuse.

À la Bastille, les habitants ont ainsi pu observer, à travers l’éclairage des nuages, le faible impact de l’extinction partielle de la lumière (limité à certaines communes métropolitaines et une partie de la ville de Grenoble). Une extinction à revoir sur ce time-lapse réalisé par Léopold Desage, doctorant à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble (IPAG/OSUG, CNRS/UGA).

© Léopold Desage

Sur le campus, situé plus à l’écart de la ville et qui profitait également d’un éclairage entièrement éteint (sauf le long du tram et pour quelques bâtiments), la diffusion de la lumière urbaine par les nuages était également bien visible plongeant le public dans une ambiance teintée de rose.

© M. Papanian / OSUG

Ces rassemblements ont montré le besoin de la population de mieux comprendre son environnement proche (la Terre et l’impact des humains sur elle) et plus lointain (l’Univers, les étoiles et les planètes) et le désir d’échanger avec les scientifiques sur les effets visibles de cette pollution lumineuse. Cette expérience met également en évidence l’importance d’une extinction massive et coordonnée entre toutes les communes de l’agglomération, les commerces, et les transports, pour obtenir un impact significatif sur la pollution lumineuse du bassin Grenoblois.

Ce fut également l’occasion de redécouvrir que la lutte contre l’illumination artificielle du ciel nocturne a débuté en 1976 à Grenoble lors de la 16e Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale (UAI)avec pour ce qui concerne l’aspect astronomique sa résolution n°9 contre les trois formes de pollution que sont l’éclairage nocturne, les émissions radars et les satellites.




Contacts scientifiques locaux

Fabien Malbet, OSUG
Julien Milli, OSUG

Mis à jour le 8 novembre 2021