Talents 2022 du CNRS : un quatuor à l’OSUG !

Chaque année, l’attribution des médailles du CNRS célèbre les chercheurs et chercheuses et les agents qui contribuent de manière exceptionnelle au dynamisme et à la renommée de l’institution. Cette année, 4 chercheurs.ses de l’OSUG ont été lauréats.tes !

Médaille de bronze

Émilie Capron

Paléoclimatologie

Chercheuse en paléoclimatologie, spécialiste des changements climatiques au cours du Quaternaire à l’Institut des géosciences de l’environnement [1], l’un des laboratoires de la fédération OSUG.

Emilie Capron rejoint le CNRS en 2020, après dix ans de recherche menée au British Antarctic Survey puis à l’université de Copenhague. Elle analyse, pour reconstruire l’évolution passée du climat, l’air piégé dans la glace polaire qui renferme des bulles d’air, indicatrices des variations des conditions atmosphériques au fil du temps. Dans le cadre du projet Make Our Planet Great Again HOTCLIM, elle étudie les variations du climat et de la concentration en CO2 au cours de périodes marquées par un réchauffement polaire proche de celui prévu d’ici 2100. Ces analyses sont essentielles à la compréhension de l’impact d’un climat chaud sur les calottes polaires et servent de bancs d’essai pour évaluer les modèles utilisés pour effectuer les projections climatiques pour le futur. Avec ses recherches, Emilie Capron souhaite plus généralement contribuer à la sensibilisation de notre société aux problématiques liées au changement climatique actuel et futur.

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Médailles de cristal

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Laurent Bourgès

Ingénierie logicielle pour l’astronomie et l’astrophysique

Ingénieur en ingénierie logicielle à l’Observatoire des sciences de l’Univers de Grenoble [2], responsable technique du Service national d’observation Méthodes et outils pour l’interférométrie optique.

Laurent Bourgès est entré au CNRS en 2007, à l’Observatoire de Paris, puis a rejoint en 2009 le Centre Jean-Marie Mariotti (JMMC) [3] à Grenoble, au sein duquel ses travaux ont contribué de manière exceptionnelle aux recherches en astronomie et astrophysique utilisant l’interférométrie optique. Il a notamment développé le logiciel Aspro2 qui permet de préparer l’observation d’un astre avec les instruments combinant la lumière de plusieurs télescopes. Auteur du catalogue JSDC 2 dans lequel sont estimés les diamètres de 465 000 étoiles, et de l’outil SearchCal, pour sélectionner les étoiles pouvant servir à la calibration des mesures, ses développements sont utilisés par la recherche internationale. Son expertise a également facilité la mise en service d’instruments interférométriques de l’Observatoire européen austral et du Center for High Angular Resolution Astronomy de l’université d’État de Géorgie (États-Unis). Il est aussi un contributeur au logiciel Libre et a participé aux Actions nationales de formation EcoInfoen 2019 et 2021.

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Christian Vincent

Géosciences

Ingénieur de recherche à l’Institut des géosciences de l’environnement [4] (l’un des laboratoires de la fédération OSUG), spécialiste de l’évolution des glaciers de montagne et des risques d’origine glaciaire.

Christian Vincent prend une part active à l’effort de la communauté scientifique internationale pour assurer le suivi à long terme des bilans de masse de glace et de l’écoulement des glaciers, en tant qu’indicateurs du changement climatique. Il développe des expérimentations pour la glaciologie, dont il assure le déploiement sur le terrain, dans les Alpes mais aussi dans les Andes et l’Himalaya. Avec son collègue Patrick Wagnon, il a fondé le service national d’observation Glacioclim qui collecte des mesures glaciologiques dans les Alpes, Andes Himalaya et Antarctique. Ses recherches ont donné lieu à plus d’une centaine de publications scientifiques. Christian Vincent a été pendant plus de 20 ans le représentant national du World glacier monitoring service de l’Unesco. Son expertise permet de répondre aux questions des collectivités locales liées aux risques d’origine glaciaire. Expert internationalement reconnu, ses saisines sont nombreuses, par exemple par la Direction générale de la prévention des risques du ministère de l’Environnement.

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Michel Riondet

Techniques expérimentales hydrauliques

Ingénieur d’études CNRS en techniques expérimentales, responsable d’importants moyens d’essais au Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels [5], l’un des laboratoires de la fédération OSUG.

Les activités de Michel Riondet s’inscrivent dans plusieurs thématiques de recherche en mécanique des fluides (eau et fluide thermosensible). Il participe à des projets comportant de nombreuses campagnes de mesures sur les machines tournantes hydrauliques et le phénomène de cavitation, mettant en œuvre d’importants moyens d’essais. Ses réalisations les plus marquantes concernent la propulsion spatiale et l’énergie (hydroliennes). Michel Riondet est à l’origine d’une boucle hydraulique spécifique aux tests de la turbopompe à hydrogène liquide du moteur Vulcain de la fusée Ariane 5 et d’un boitier d’essais hydrauliques instrumenté dédié à la turbopompe à oxygène liquide du moteur HM7B de la fusée Ariane 4. Au Centre de recherche et d’essais de machines hydrauliques de Grenoble, il a été un acteur majeur de l’installation d’un moyen d’essais pour les turbines et pompes de barrages hydrauliques. Il joue un rôle clé dans de nombreux projets partenariaux, nationaux et internationaux, pour l’étude de l’érosion des matériaux par cavitation hydrodynamique.

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[1CNRS/IRD/Université Grenoble Alpes

[2CNRS/IRD/Inrae/Météo France/Université Grenoble Alpes

[3Pôle thématique national des données en interférométrie optique, hébergé par l’Observatoire des sciences de l’Univers de Grenoble

[4CNRS/IRD/Université Grenoble Alpes

[5CNRS/Université Grenoble Alpes

Mis à jour le 9 décembre 2022