Modélisation de l’évolution du Glacier d’Argentière jusqu’en 2050

Laboratoire de rattachement : IGE

Encadrant : V. Peyaud (vincent.peyaud univ-grenoble-alpes.fr)

Téléphone : 04.76.82.42.45

Co-Encadrant : C. Vincent

Mots clés : glacier alpin, écoulement glaciaire, bilan de masse

Contexte et objectifs de la mission de stage :

Les glaciers alpins montrent une forte sensibilité aux changements climatiques avec un net recul depuis le 20éme siècle qui devrait se poursuivre dans le futur. Le glacier d’Argentière, situé dans le massif du Mont Blanc, fait l’objet d’observations très détaillées depuis 1976 : mesures de bilans de masse, de vitesses d’écoulement, de variations d’épaisseur et de longueurs, mesures sismiques et radar pour la topographie du socle rocheux, mesures météorologiques. En outre, des galeries sous glaciaires creusées par la société hydro-électrique Emosson permettent d’accéder sous le glacier et de mesurer les débits du torrent sous glaciaire et les vitesses de dérapage du glacier.

Le stage de M2 vise à simuler l’évolution future du glacier d’Argentière pour les prochaines décennies, à l’aide d’un modèle de bilans de masse en surface (modèle simple de type « degré-jour ») et un modèle mécanique d’écoulement glaciaire (Elmer/Ice). Nous utiliserons des scénarios climatiques du programme Euro-Cordex pour alimenter le modèle de bilans de masse. Cette étude entre également dans le cadre d’une convention signée avec la société Emosson en mai 2017. Des travaux ont été entrepris précédemment dans le cadre d’un Master 2 (2017) pour contraindre la topographie du socle rocheux. Cette information est nécessaire pour connaitre la géométrie du glacier et modéliser son écoulement. Partant de ces résultats préliminaires, le candidat utilisera le modèle Elmer/Ice, co-développé à l’IGE, afin de modéliser l’écoulement du glacier d’Argentière. L’étude comparée de simulations de ce glacier avec les nombreuses données disponibles depuis 1976 permettra d’améliorer la compréhension des processus responsables de l’évolution récente du glacier et de valider la fiabilité des projections du modèle jusqu’en 2050.

Le sujet nécessite des compétences et une forte motivation pour le calcul scientifique.
S’il le souhaite le candidat pourra participer à des missions de terrain.

Mis à jour le 25 août 2017