Analyse comparative des extrêmes pluviométriques cévenols estimés à l’aide de pluviographes et de radars météorologiques

Lieu : Laboratoire LTHE, équipe HMCIS, Université Grenoble-Alpes.
Encadrants : Juliette Blanchet (juliette.blanchet ujf-grenoble.fr), Guy Delrieu (guy.delrieu ujf-grenoble.fr)

Les radars météorologiques présentent l’avantage de fournir une estimation de l’intensité pluviométrique à haute résolution spatiale (ex 1 km²) et temporelle (typiquement toutes les 5 min), contrairement aux réseaux de stations pluviométriques au sol qui ont des densités relativement faibles (une station / 120 km² dans les Cévennes pour le réseau pluviométrique horaire). Les hydrologues ont encore toutefois des réticences par rapport à l’estimation quantitative des pluies par radar car cette mesure requiert un ensemble de traitements poussés pour corriger les principales sources d’erreur liées à la structure verticale des précipitations, aux interactions ondes électromagnétiques - relief ainsi qu’à la paramétrisation de la micro-physique de la pluie, notamment via la détermination d’une relation entre réflectivité radar et intensité de pluie.

Nous proposons dans ce stage de comparer la capacité du réseau pluviométrique et des radars météorologiques déployés dans les Cévennes à estimer les extrêmes de pluie dans cette région du sud-est de la France soumise aux forts cumuls pluviométriques et sujette aux crues éclairs. Nous nous appuierons sur une réanalyse de pluies élaborée par l’équipe HMCIS sur la période 2007-2014. Nous nous placerons dans le cadre statistique de la théorie des valeurs extrêmes et nous établirons et comparerons les distributions statistiques des extrêmes de pluie perçus par les deux systèmes de mesure, sur une gamme d’échelles spatiales et temporelles pertinente (1 - 500 km² ; 1 - 12 h) vis-à-vis de la dynamique des crues dans cette région.

Mis à jour le 20 octobre 2015