Climatologie des pluies extrêmes dans un contexte de changement climatique

Titre : Climatologie des pluies extrêmes dans un contexte de changement
climatique

Laboratoire de rattachement : LTHE

Encadrant : Juliette Blanchet Gilles Mollinie

Téléphone : 04 76 82 50 67

Contexte et objectifs de la mission de stage :

Plusieurs éléments tel que le doublement de la tendance de la température globale durant les 50 dernières années par rapport aux 100 dernières, indiquent que la Terre subit un changement climatique d’une vitesse et d’une ampleur remarquables (4eme rapport dévaluation du GIECC).

Toutefois, à des échelles locales la variabilité naturelle du climat et les processus non-linèaires qui produisent les précipitations induisent des évolutions des précipitations qui peuvent ne pas être corrélées à celles de la température. Par exemple, certains glaciers de hautes latitudes se sont renforcés ces dernières années (Andreassen et al., 2005, Annals of Glaciology, 42.). Pour ces glaciers, l’augmentation des précipitations solides a prévalue sur l’accroissement de la température.

Dans ce contexte de changement climatique, caractériser le comportement des pluies les plus fortes est un challenge scientifique et une nécessité à la fois pour la communauté scientifique pour laquelle la question des impacts globaux des changements locaux est une question ouverte et pour la société qui doit prévoir l’adaptation et la mitigation des risques de crue et d’inondation.

Le 4ème rapport d’évaluation du GIECC indique que les régions côtières comme les régions du bassin méditerranéen pourraient voir une augmentation des évènements extrêmes. Mais le passage de la prévision aux échelles régionales, aux mesures pluviomètriques locales n’est pas trivial compte tenu de la variabilité de la pluie. C’est pourquoi le stage proposé se focalise sur l’analyse des extrêmes de pluie ponctuels mesurés par des pluviomètres durant les 50 dernières années dans le Sud de la France. Cette région est une région cible de la campagne internationale HyMEx qui étudie le cyle de l’eau dans le bassin méditerranéen.

La caractérisation de l’évolution ou non des extrêmes est une problématique délicate pour plusieurs raisons. Une est la variabilité intrinsèque de la pluie qui rend difficile la détection de tendances sur plusieurs années. Une autre est la faible quantité d’échantillons quand on s’intéresse aux extrêmes et qui nuit à la robustesse de l’étude.

Nous nous appuyerons sur les méthodes développées pendant la thèse de Panthou 2013 pour déterminer si les séries de pluie Cévenoles montrent des ruptures ou tendances durant ces dernières années. Ces résultats seront analysés au regard de la typologie des systèmes précipitants de la région afin d’idenfier les causes physiques ou météorologiques d’éventuelles évolutions.

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Mis à jour le 3 septembre 2013