Evolution du régime des précipitations moyen et extrême en Afrique de l’Ouest depuis le début du XXème siècle.

Encadrants : T. Vischel, G. Panthou
Equipe Phyrev LTHE

Avec le réchauffement global, il est attendu que le cycle de l’eau s’intensifie conduisant à plus d’événements pluviométriques extrêmes et plus d’épisodes de sècheresse. Des éléments théoriques, relayés par la synthèse du GIEC, permettent d’entrevoir un tel comportement à l’échelle globale, mais il est encore difficile d’évaluer comment l’intensification peut se répercuter sur les climats régionaux.
En Afrique de l’Ouest, une étude récente réalisée au LTHE, a montré qu’après presque 30 ans de sécheresse intense, les deux dernières décennies sont marquées par une augmentation significative des événements de précipitation extrême avec un risque de séquence sèche qui reste élevé. La région étant connue pour subir une très forte variabilité décennale des précipitations, il n’est pas évident de savoir si ces signes d’intensification du cycle hydrologique sont réellement singuliers dans la région ou s’ils ne sont qu’une signature de la variabilité décennale naturelle du climat.
La plupart des travaux sur la climatologie des précipitations dans la région ne remontent qu’à 1950, année à partir de laquelle les réseaux pluviométriques nationaux se sont densifiés. Il existe cependant quelques stations au Sahel qui mesurent la pluie journalière depuis le début des années 1900 et qui permettraient d’analyser si l’intensification hydrologique qui semble se produire depuis presque 20 ans, s’est déjà réalisée dans un passé un peu plus lointain.
On se propose donc dans ce stage d’étudier l’évolution des précipitations à partir des longues séries de pluie fournies par ces quelques stations. Le travail consistera à étudier l’évolution de grands traits du régime pluviométrique que sont le cycle saisonnier ainsi que l’occurrence et l’intensité des jours pluvieux, avec un focus particulier sur les pluies extrêmes et les séquences sèches.

Mis à jour le 14 septembre 2016