Interactions des bactéries avec le substrat sol

Titre : Interactions des bactéries avec le substrat sol

Laboratoire de rattachement : LTHE

Encadrant : Lorenzo Spadini Marie-Christine Morel

Téléphone : 04 56 52 09 95

Mots clés : santé, sol, antibiotiques, sorption

Contexte et objectifs de la mission de stage :
Un des sujets préoccupant la société est le développement de résistances bactériennes aux antibiotiques. Le compartiment le plus étudié est bien sûr celui hospitalier ou des patients développent des infections difficiles à traiter en vue des résistances multiples acquises par les souches bactériennes qui se ‘balladent’ dans ce milieu. Moins connu mais tout aussi préoccupant est le développement de résistances bactériennes dans les sols et les eaux naturelles. En effet, des études récentes font état d’une pollution quasi systématique en résidus de médicaments de toutes les ressources en eau potable en France et en Europe, à des degrés de concentration variables. Des cas de développement de résistances aux antibiotiques de souches bactériennes des sols ont déjà été constaté dans le milieu naturel.

Le projet ANR CEMABS s’attache à étudier les facteurs favorisant ou inhibant le développement de résistances bactériennes dans les sols. En particulier, il est désormais bien établi que les gènes codant les résistances aux métaux toxiques et aux antibiotiques sont plus ou moins les mêmes, signifiant qu’une multi-pollution d’un sol peut être un facteur d’accélération de développement de résistances.

Dans ce cadre l’équipe TRANSPORE s’attache au développement de son savoir-faire, c’est-à-dire le contact et les interactions chimiques et physiques entre bactéries du sol et les composants respectifs constituant le sol lui-même. On étudiera les condentrations en métaux et antibiotiques en solution et sur le solide de systèmes contaminés in vitro en présence et absence de métaux et d’antibiotiques. On déterminera à la suite d’expériences microscopiques et titrimétriques les interactions bactéries-sol-métaux-antibiotique, c’est-à-dire la répartition entre phases solides et liquides de tous ces produits, tout en faisant varier le pH et la force ionique de la solution. Ces expériences seront menées en batch et en colonne. Les constantes apparentes de rétention seront déterminées en comparant les données expérimentales avec un modèle de spéciation établi avec le logiciel PHREEQC.

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Mis à jour le 7 mai 2014