Recherche de marqueurs sismiques associés aux déformations asismiques du Sud-Ouest de Taiwan

Stage de 6 mois dans le cadre d’un projet ANR avec possibilité de poursuite en thèse
Laboratoire(s) de rattachement : ISTerre Grenoble
Encadrant(s) : Agnès Helmstetter et Erwan Pathier
Contact(s) : agnes.helmstetter univ-grenoble-alpes.fr erwan.pathier univ-grenoble-alpes.fr
Niveau de formation & prérequis : M2R, connaissances en sismologie et programmation en matlab ou python
Mots clés : déformation sismique et asismique, tectonique active, trémors, repeating earthquake, méthode de détection, Taiwan.

Ce projet s’intéresse à la tectonique active dans une zone en pli et chevauchement du Sud-Ouest de Taiwan.
Cette zone présente une déformation très rapide (plusieurs cm/an). Pourtant la sismicité dans cette zone est très faible. L’essentiel de la déformation est donc asismique. On ne sait pas par contre si l’essentiel de l’énergie accumulée est dissipée par de la déformation visqueuse ou du glissement asismique, ou si ces failles sont capables de produire un séisme majeur, avec des conséquences importantes en terme d’aléa sismique dans cette zone.
Le but de ce stage est de mieux caractériser la sismicité associée à ce système de failles et de comprendre le lien entre déformation sismique et asismique. Pour essayer d’abaisser le seuil de détection, on pourra utiliser les nouvelles stations sismiques installées dans cette zone pour détecter de plus faibles séismes.
On pourra aussi utiliser une méthode de détection par "template-matching" pour chercher dans les données sismologiques continues des signaux similaires aux signaux de séismes listés dans les catalogues de sismicité locale ou nationale. Pour améliorer la précision de localisation, on utilisera des méthodes de relocalisation par "doubles-différences" (hypoDD).
En abaissant le seul de détection et avec des localisations plus précises, on pourra chercher l’existence de "repeaters" (signaux qui se répètent sur la même zone de rupture), qui peuvent être des marqueurs du glissement asismique sur les failles. On cherchera aussi l’existence de "trémor" (bruit basse fréquence 2-10 Hz plus ou moins continu) sur ces failles, associé à un glissement lent.
On cherchera d’abord si on observe du trémor après des séismes majeurs (téléséismes de magnitude M>8, ou séismes M>6 à Taiwan).
Les zones où on n’observe du trémor "ambiant" (non-déclenché) produisent aussi souvent du trémor déclenché, d’amplitude plus forte et plus facilement identifiables.

Ce stage s’inscrit dans le cadre du projet bilatéral France-Taiwan Active-SW porté par Erwann Pathier, qui vient d’être financé par l’ANR en collaboration avec des chercheurs de Taiwan.
Dans le cadre de ce projet ANR, ce stage pourra éventuellement se poursuivre en thèse.

Mis à jour le 28 octobre 2021