Sédiments pléistocènes fluviatiles côtiers de Guyane Française : une archive climatique et environnementale

Stage de Master 2 (5-6 mois)
Laboratoire(s) de rattachement : ISTerre (Grenoble)
Encadrant(s) : Cécile Gautheron
Co-encadrant(s) : Pierre Valla, Arnauld Heuret
Contact(s) : cecile.gautheron univ-grenoble-alpes.fr, pierre.valla univ-grenoble-alpes.fr, arnauld.heuret univ-guyane.fr
Lieu : ISTerre Grenoble (Université Grenoble Alpes, Domaine Universitaire)
Niveau de formation & prérequis : Licence et Master en Géosciences, bases de géologie, géomorphologie/sédimentologie, minéralogie/géochimie et/ou géochronologie, ou en tout cas un intérêt fort pour une approche multi-méthodes en Géosciences.
Mots clés : Terrasses fluviatiles, Guyane, géomorphologie, latérites, minéralogie, altération, datations

La Guyane française fait partie du craton Paléoprotérozoïque du plateau des Guyanes, et
constitue la partie nord de l’Amazonie près de l’équateur. Le relief local est relativement
faible, avec une altitude moyenne comprise entre 100 et 200 m, signe d’une évolution
géomorphologique long-terme dont résultent de faibles contrastes topographiques. Plus à
l’intérieur des terres, la présence d’inselbergs marque un relief important avec des altitudes
jusqu’à 1000 m à la frontière avec le Brésil. La plaine côtière (terres basses) s’étend sur
quelques dizaines de kilomètres depuis la frontière maritime avec le Suriname. Elle est
recouverte de marécages et de savane, plus ou moins inondable avec une faible altitude
(souvent < 30 m). Dans cet environnement de transition, des séquences fluviatiles riches en
quartz forment les parties hautes de la plaine côtière. Ces sédiments pléistocènes forment un
contexte favorable au développement d’espèces végétales endémiques, mais également à
l’occupation humaine avec des artefacts dont les plus anciens sont datés d’environ 7000 ans.

Ces terrasses fluviatiles représentent des objets géologiques uniques pour quantifier
l’évolution des reliefs guyanais, la dynamique des processus de surface et le lien avec la
variabilité climatique au Pléistocène (notamment les évènements climatiques extrêmes). De
plus, leur mise en place est intrinsèquement liée à l’adaptation de la biodiversité locale et aux
dynamiques de populations humaines le long de la côte nord-amazonienne. Cependant,
l’origine et la chronologie de mise en place des différentes terrasses le long de la plaine
côtière restent très peu connues, de même que les zones sources correspondantes. L’objectif
de ce stage de M2 sera de (1) cartographier la distribution spatiale et la morphologie des
terrasses (cartographie numérique sur MNT), (2) réaliser des analyses géochronologiques
(datations OSL) sur différents niveaux sédimentaires, et (3) caractériser la provenance des
sédiments (substratum rocheux, surfaces latéritiques etc.) via des analyses complémentaires
minéralogiques et géochimiques.

L’ensemble des données sera réalisé au laboratoire ISTerre (Grenoble) et en collaboration
avec l’Université de la Guyane (Cayenne). Elles permettront de réaliser un cadre spatial et
temporel pour la mise en place et l’évolution des terrasses fluviatiles, et de mieux
appréhender la source des sédiments au niveau des reliefs.

Pré-requis : l’étudiant.e devra avoir des bases de géologie, géomorphologie/sédimentologie,
minéralogie/géochimie et/ou géochronologie, ou en tout cas un intérêt fort pour une
approche multi-méthodes en Géosciences.

Mis à jour le 26 septembre 2022